La publicité sur internet est la cause de bien des maux: ralentissement et performances dégradées, gaspillage de ressources, surveillance généralisée, profilage pour n'en citer que quelques uns.
Il existe plusieurs façons d'y remédier dont la plus connue et la plus simple à mettre en oeuvre est l'usage d'un bloqueur de publicité.
Attention! méfiez vous du bloqueur appelé adblock plus, celui-ci est un produit commercial qui se fait payer par les publicitaires en échange de ne pas bloquer leurs pubs, à éviter !
Depuis sa sortie, la dernière et désormais seule version du système d'exploitation de Microsoft, Windows 10 est régulièrement pointée du doigt pour son comportement en matière de respect de la vie privée et de confidentialité des données.
Windows 10 collecte de nombreuses informations sur ses utilisateurs qui sont ensuite transmises, sotckées et traitées dans n'importe quel pays où Microsoft, ses filiales ou prestataires sont implantés.
Pour télécharger ce guide, vous pouvez soit cliquer le lien ci-dessus, soit la pièce jointe à ce billet, soit vous rendre sur la page du site de l'ANSSI.
L'European Digital Rights (EDRi), une association regroupant diverses organisations civiles et de défense des droits de l'Homme, a publié un guide à destination des enfants sur la protection des données.
Le guide des gardiens du numérique se présente sous forme d'une bande déssinée opposant des super héros appelés "les gardiens du numériques" à des super vilains appelés "les infiltreurs de données".
On y retrouve de nombreux conseils et astuces concernant l'usage de la messagerie en ligne, des réseaux sociaux, du téléphone intelligent, de la gestion des mots de passe, de la navigation sur le web et plus encore.
La version francophone a été traduite par la branche traduction de l'association framasoft: framalang, et par la quadrature du net.
Il y a 2 jours est entré vigueur une nouvelle réglementation européenne sur la protection des données personnelles: le Règlement Général sur la Protection des Données personnelles ou RGPD.
Cette règlementation vient combler un vide laissé par les différents acteurs qui n'ont pas su ou pas voulu jouer le jeu de l'auto-régulation et change la donne avec des mesures visant à mettre un terme aux abus courants en matière de collecte et d'exploitation des données personnelles.
Parmi les changements on pourra citer:
le plafond des amendes pour manquement caractérisé est fixé à 20 millions d'euros ou 4% du chiffre d'affaires mondial si celui-ci est supérieur.
il devient obligatoire d'obtenir le consentement explicite avant de collecter les données.
le RGPD s'applique dès qu'il y a traitement de données personnelles de résidents Européens, même en dehors de l'U.E.
le droit à l'effacement: on peut désormais demander que les données nous concernant soit éffacées et le responsable du traitement à obligation de le faire.
Le droit à la portabilité des données personnelles: on peut demander à ce que les données nous concernant soit transmises dans un format permettant de les transférer vers un autre service (par exemple pour migrer de twitter vers mastodon sans perdre ses messages ou carnet d'adresse).
Les données collectées doivent se limiter au strict nécéssaire.
Les associations ne sont pas épargnées par l'entrée en vigueur du RGPD, c'est pourquoi le site assoconnect a publié l'article RGPD: ce que ça change pour les associations que je vous invite à lire et dont l'essentiel est résumé ci-dessous:
Demander et sauvegarder le consentement des personnes pour le traitement des données les concernant.
Informer la CNIL et les personnes concernées dans les 72 heures en cas de fuite de leurs données personnelles.
Limite la collecte uniquement aux renseignements dont vous avez besoin.
Offrir la possibilité aux personnes, dont les données sont collectées, de connaître les éléments que vous conservez sur elles.
Tracer l'ensemble des documents mis en place servant au traitement des données personnelles.
Le courrier électronique est un outil incontournable d'Internet, véritable couteau suisse il sert aussi bien à communiquer, échanger des fichiers qu'à s'inscrire sur un site web ou service en ligne.
Ce service très pratique est malheureusement utilisé contre ses usagers par le biais de messages malveillants qui peuvent prendre diverses formes (démarchage commercial non sollicité, message se faisant passer pour un organisme officiel ou une entreprise, etc.) et avoir divers objectifs (vol de données personelles, escroqueries, intrusion, etc.).
Le meilleur moyen de se prémunir contre ce genre de choses est d'apprendre à reconnaître les messages à caractère malveillant, et c'est ce que nous propose Inazo en publiant "comment démasquer un e-mail malveillant et que faire ensuite" dont je vous recommande la lecture.
Connaissez-vous les conférences gesticulées ?
Cet outil d'éducation populaire ayant pour vocation d'informer et d'instruire en empruntant au code du théâtre.
« Travailler, s'informer, jouer, vivre ses amitiés, se soigner, consommer ou se révolter. Quel contrôle avons-nous sur ces ordinateurs devenus omniprésents ? À qui facilitent-ils vraiment la vie ? L'apparente complexité technique cache des enjeux politiques. Lunar partage dans sa conférence vingt ans d'expérience technique et militante pour nous aider à y voir clair et à nous organiser. »
C'est le thème de la conférence gesticulée "informatiques ou libertés" présentée par Lunar.
Un sujet d'actualité qui nous touche tous et en particulier les plus jeunes qui devront vivre dans cette société construite sur le capitalisme de surveillance.
Les votes du 4 et 11 septembre au parlement européen sur la directive qui établira le Code des communications électroniques européen (CCEE).
Les points abordés sont vitaux, comme la possibilité pour les fournisseurs locaux d'accéder au marché de la fibre optique, mais que cela soit en faveur ou défaveur des fournisseurs associiatifs dépends des amendements qui seront adoptés. Les enjeux sont cruciaux mais l'issue est incertaine.
Faimaison invite toutes les personnes qui se sentent convernées ou qui souhaite que les fournisseurs d'accès à internet associtatifs locaux, à taille humaine ait un avenir à agir.
Vous vous rappelez peut-être qu'en 2014 le poste de ministre délégué en charge du numérique disparaissait du gouvernement Valls, peut-être parce que les prises de position de Fleur Pellerin étaient souvent en opposition avec son ministre de tutelle Arnaud de Montebourg.
Quoiqu'il en soit, suite à cette disparition Xavier de La Porte avait dédié sa chronique sur France Culture aux propositions qu'il ferait s'il était ministre délégué au numérique. Vous pouvez retrouver cette chronique en cliquant sur le lien suivant: «Moi, ministre du Numérique»
Parmi les personnes qui ont bien voulu se prêter au jeu, on trouve notamment Benjamin Bayart l'ancien président de la fédération des fournisseurs d'accès internet associatifs et membre fondateur de la quadrature du net.
Je vous invite à lire cette tribune intitulée " Moi ministre du numérique, par Benjamin Bayart: reprendre tout dans le bon sens" qui dresse un tableau assez réaliste des problèmes relevant du domaine du numérique et apporte des propositions intéressantes pour y remédier.
Aucun des sites des candidats à la présidentielle ne respecte la législation concernant le respect de la vie privée des internautes, cumulant pour la plupart jusqu'à 3 manquement à leurs obligations.
Cette révélation nous vient de Ronan Chardonneau maître de conférence associé à l'université d'Angers. Suite aux révélations d'Edward Snowden il se pose la question de savoir si les outils de mesure d'audience peuvent être utilisées à des fins d%u2019espionnage économique ou politique.
En analysant les sites des candidats à l'élection présidentielle, il apparaît que 10 d'entre eux utilisent les services de google pour la mesure d'audience de leur site et envoient aux USA les informations de chaque visiteur à leur insu. (Seul le site de Nathalie Arthaud n'envoit pas de données aux USA).
Ce cas de figure est prévu par la CNIL qui indique la démarche pour se mettre en conformité, ce que les sites des candidats ont omis de faire.
Drôle de pratique pour des candidats qui mettent en avant leur engagement à garantir la préservation des données personnelles des européens, et d'autant plus surprenantes qu'il existe des solutions comme piwik qui est française et ne nécessite pas l'envoi de ces données à un tiers.
Il s'agit d'un jeu en ligne éducatif financé par la commission européenne qui se joue directement dans votre navigateur web.
L'objectif est de permettre à la joueuse d'apprendre à identifier et reconnaître les méthodes employées à l'échelle locale pour corrompre élus et agents administratifs.
On y endosse le rôle de la directrice de cabinet du maire d'une grande ville sur une période de 10 ans et l'objectif pour la joueuse est de trouver un équilibre entre éthique, politique et corruption afin de conserver son poste.
Au cours de la simulation, on est amener à faire des choix, en s'aidant de mémos, qui vont influer sur la suite du jeu.
Une initiative plutôt réussie qui mérite d'être saluée.
PS: le moteur du site hahd.fr étant archaïque et baclé il comporte des bogues et notamment il brise le lien ci-dessous sans que je ne puisse rien y faire. Pour jouer au jeu, vous pouvez utiliser le lien en début d'article. Merci pour votre compréhension.
Vous le savez probablement déjà: on peut trouver toutes sortes de données en accès public sur Internet, et ce pour de multiples raisons.
Que ces données publiques soient issues de l'économie de la surveillance, qui monétise les données collectées par la surveillance dont les acteurs les plus connus sont les GAFAM pour Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft, ou qu'elles soient issues d'initiatives comme l'open data ou ouverture des données, qui offre libre accès et liberté d'usage à des données issues de sources diverses (collectivités, entreprises, service public, etc.), il n'est pas facile de se faire une idée de l'usage qui peut en être fait, notamment dans le cas de l'économie de surveillance où la partie publique n'est qu'un tout petit bout d'un immense iceberg très opaque.
En se basant sur l'open data, politologue nous permets de visualiser et mieux nous approprier ces données aux travers de cartes et de graphiques sur des sujets tels que:
- Le chômage en France au cours des 20 dernières années
- Les naissances et les prénoms les plus courants en France depuis 1900
- Les accidents de la route en France depuis 2005
- L'impôt sur le revenu depuis 2004 au niveau national ou départemental
- Comment les députés dépensent leur réserve parlementaire (la réserve parlementaire est une cagnotte de 130 000%u20AC par député qu'il ou elle peut dépenser à sa guise)
En se basant sur les données que chacun peut collecter sur autrui sur facebook, politologue offre une alternative aux sondages. Là où les sondages semblent chercher à façonner l'opinion plutôt que la mesurer, le site politologue s'efforce de mesurer le pouls de l'opinion en quasi-continu avec une mise à jour toutes les 15 minutes pour nous donner une vue d'ensemble de l'opinion sur les politiciens, les partis politiques et les syndicats.
C'est avec cet outil que politologue à pronostiqué la victoire de François Fillon aux primaires de la droite et la victoire de Benoit Hamon aux primaires de la gauche ou encore celle de Trump aux USA.
Dans le contexte de l'élection présidentielle qui approche, politologue propose une version de cet outil dédiée à cette élection. Son pronostic ? La première du premier tour sera Marine Le Pen avec un score autour de 32% et elle devra faire face à Jean-Luc Mélenchon ou François Fillon. Rendez-vous dans un mois pour savoir si ce pronostic était proche de la réalité.
À travers l'exemple de politologue.com on voit comment l'open data permets entre autre de mieux comprendre ce qui se passe au cours du temps dans un endroit donné. Tandis que les données issues de la surveillance, ici de facebook, permettent d'analyser et de prédire les comportements de la population de manière automatisée à l'aide d'algorithmes comme c'est le cas avec la prévision policière utilisée en Californie depuis 2010 et à Suzhou en Chine depuis 2013.
Le billet précédent parlait de la collecte de nos données personnelles sur internet, celui-ci montre comment ces données sont exploitées en période électorale pour influer sur le résultat des élections.
C'est le dernier épisode en date de datagueule: "Marketing politique : Démocra-ciblée" qui nous explique comment nos données personnelles sont utilisées pour nous profiler et intervenir avec un argumentaire personnalisé auprès de certains électeurs, transformant le débat d'idées en marketing politique.
Datagueule est une émission télévisée et websérie diffusée sur France 4 et youtube qui a pour vocation de présenter sous forme didactique les aspects méconnus et mécanismes de notre société. Tous les épisodes sont disponible en ligne sur la chaine youtube de Datagueule.
Vous le savez peut-être déjà, sur Internet une économie basée sur la surveillance et la collecte des données personnelles se mets en place depuis plusieurs années
Si vous le ne saviez pas déjà, il a une maxime qui résume la situation "si c'est gratuit, c'est vous le produit".
Que ce soit Google, Facebook, Microsoft, Samsung, Amazon, Apple pour ne citer que les entreprises les plus connues; ou que ce soit les gouvernements et les agences de renseignements à travers la planète comme nous l'ont montré les révélations d'Edward Snowden, les données personnelles sont la monnaie de cette nouvelle économie. Une monnaie dont on peut estimer la valeur à laquelle elle est estimée actuellement en observant la différence entre la valorisation boursière d'une entreprise au modèle économique entièrement basée sur les données personnelles de ses usagers, de facebook, qui est de 320 milliards de dollars avec ses bénéfices annuels réels qui s'élèvent à 3,7 milliards de dollars.
Avec 1,79 milliards d'utilisateurs de son service, cela revient à un peu plus de 16 cents par mois par utilisateur, ou encore ½ cent par jour. Accepteriez vous de vendre vos données personnelles pour 16 cents par mois ?
Que pouvons nous faire pour reprendre le contrôle sur nos données personnelles ? C'est ce que nous explique la quadrature du net sur un site web dédié au sujet controle-tes-donnees.net que je vous invite à lire si vous vous sentez concernés par le sujet, en particulier la section Et par moi-même ?.
Partant du constat que malgré un besoin existant il n'existait pas de moteur de recherche pour les enfants, Qwant a lancé en décembre 2015 une déclinaison de son moteur de recherche qwant.fr à destination des enfants baptisée Qwant junior.
Comme Qwant, et contrairement à google, la version junior respecte la vie privée de ses usagers et préserve la neutralité des résultats, mais elle filtre les contenus choquants, violents ou à caractère sexuel en se basant sur les travaux de l'Université de Toulouse tout en étant dépourvue de traçage, de publicité et de produits marchands.
Il existe une version à destination des écoles, que l'académie de Versailles a été la première à adopter sur l'ensemble de ses postes à la rentrée passée: Qwant junior Édu.
« Dans les deux cas, j'arrive à la même idée : il importe de faire notre monde, notre société, selon nos méthodes. Nous voulons le faire sans passer par la case business ? Alors ne passons pas par cette case-là. Parfois, pour faire notre monde, notre société, avec nos règles, il faut que nous passions du temps à empêcher les nuisibles de trop nuire. Il faut par exemple essayer d'atténuer, un peu, le mal que nos politiques peuvent faire au monde quand ils essayent à toute force de s'accrocher au pouvoir contre toute logique, contre tout bon sens. Quand ils privilégient leurs petits intérêts électoraux, en agitant les peurs pour monter dans les sondages, au lieu de privilégier l'intérêt général en cherchant à apaiser la société. Quand ils utilisent les prétextes les plus vils pour assouvir leur soif de pouvoir. Leur envie de contrôler une société qui est en train de leur glisser des mains. »
Pour lire le billet au complet, il suffit de cliquer sur le lien suivant: Faire ! sur le blog de Benjamin Bayart.
Nous sommes nombreux aujourd'hui à utiliser des appareils électroniques qui fonctionnent avec batteries lithium-ion. Pourtant on ne sait pas toujours comment en tirer le meilleur parti et quelques mythes liés aux anciennens technologies de batterie continuent de subsister.
Voici donc un article complet du site FrAndroid qui nous dit tout ce qu'il faut savoir pour bien se servir des batteries lithium-iom:
Une petite brève pour partager avec vous la naissance d'une nouvelle branche de l'initiative "dégooglisons internet" de l'association framasoft.
Voici Framacarte qui permet de dessiner, marquer, colorier, annoter... les différentes cartes d'OpenStreetMap puis de les partager via un lien, les afficher sur votre site web ou encore les imprimer.
Les « exégètes amateurs », c'est l'expression qu'a utilisé Jean Jacques Urvoas pour s'en prendre aux opposants à la loi renseignement.
Était notamment visée la quadrature du net dont la campagne de financement annuel est en cours, c'est l'occasion de partager cette conférence enregistrée au bazar du libre le 22 novembre 2015 qui présente le travail de la quadrature du net sur l'année 2015.
N'hésitez pas à contribuer à de soutenir la Quadrature du net, pour assurer sa pérénnité, un don récurrent même minime est préférable à un don ponctuel.
Voici le détail du contenu de la conférence:
00:00:38 Introduction
00:02:30 Histoire des exégètes amateurs
00:09:14 Dérives sécuritaires de début 2015
00:12:22 Loi relative au renseignement
00:17:01 Travail des exégètes sur les textes et QPC
00:22:58 Conseil constitutionnel sur la loi surveillance
00:25:20 Urgence parlementaire : procédures accélérées entre sénat et assemblée et conséquences
00:30:12 Neutralité du net de l'UE et https://respectmynet.eu/
00:37:44 Rétention des données de connexion (métadonnées) et annulation du Safe Harbor
00:46:15 État d'urgence, censure, contrôle de la presse, atteintes à l'ordre public, mesures d'exception, manifestations annulées, opposants politiques
00:52:58 Lois sécuritaires sur l'interdiction du chiffrement
00:58:40 Prise de recul sur les attentats et enquêtes
Et puis ce sont les questions du public.
La cité des sciences et de l'industrie a mis en ligne sur son site web une animation interactive pour expliquer à tous ce qu'est le très haut débit, quels sont ses avantages et les usages qui vont de pair.
La consultation publique pour le projet de loi dit « république numérique » a coonu un certain succès auprès des citoyens, voici venu le moment de faire un bilan de cette initiative fort à propos et bien venue.
Avec quatre propositions dans le top 10 de la consultation, la question des logiciels libres et de l'open source était parmi les plus populaires sinon la plus populaire, ensuite c'est la défense de la vie privée et la protection du consommateur qui était présente par trois fois avec une mention pour la définition de communs volontaires. Représentée une seule fois mais recueillant le plus de votes c'est la question de l'e-sport et de lui donner un cadre autre que celui des jeux d'argent.
Que reste t'il de ces thématiques dans le projet de loi parlementaire ?
Les logiciels libres sont tout simplement écartés du texte de loi[1] malgré un appel de l'april aux parlementaires[2].
Les Communs volontaires sont passés à la trappe sous l'influence des lobbys "culturels"[3].
Les volets de renforcement de la CNIL et de la CADA, ainsi que celui de la restriction de la biométrie ayant vocation à défendre la vie privée ont été retirés. Ont aussi été supprimé les volets des jeux d'argent en ligne et de la reconnaissance de l'e-sport[4].
En conclusion, cette consultation publique a tout l'air de n'avoir été qu'une mascarade dont les suites auront permis d'illustrer une fois de plus le dédain de la classe politique et des élus envers l'avis des citoyens, ainsi que la force du lobbying à court-circuiter les processus démocratiques.
CISA ou Cybersecurity Information Sharing Act c'est la loi que le sénat des U.S.A. vient de valider.
Comme nous l'explique aljazeera[1], cette loi s'attaque a un problème inexistant, propose une solution qui ne permets pas d'atteindre son objectif, duplique un système déjà existant, augmente la surveillance des citoyens et s'attaque à la vie privée, offre l'immunité aux compagnies privées qui collaborent.
Les citoyens, les experts en sécurité et une partie de l'industrie censée être le bénéficiaire de cette loi ont fait front commun contre[2].
Un site web https://www.youbetrayedus.org/ a été mis en ligne pour l'occasion, pointant du doigt les entreprises qui ont fait du lobbying pour que cette loi passe, sans surprise on y retrouve apple, google, ibm, adobe, oracle, facebook,%u2026 qui ont tout intérêt à profiter de cette immunité.
On notera que facebook s'est donné la peine de prétendre publiquement être contre tandis que ses lobbyistes agissaient en secret pour faire passer cette loi qui offre à facebook l'impunité pour ses violations de la vie privée[3].
On pourrait être surpris qu'un constructeur automobile comme general motors ait donné son support à cette loi[4], mais quand on sait qu'il est intervenu le lendemain de la publication par des chercheurs de la possibilité de pirater et prendre le contrôle à distance de certainss véhicules fabriqués par general motors, on se rappele la formule énoncée par Tyler Durden dans fight club et on comprends l'intérêt qu'a general motors de se mettre à l'abri d'éventuelles poursuites pour ne pas avoir pris les mesures nécéssaires pour sécuriser ses véhicules et protéger ses clients.
Voila, le parlement européen à voté contre la neutralité du net en Europe et a même remplacé le terme "neutralité du net", qui n'apparait plus dans le texte, par "internet ouvert"[1].
Alors qu'en avril 2014, dans un contexte electoral et d'engagement fort des citoyens le parlement avait proposé un texte fort qui définissait et préservait la neutralité du net[2] et donc d'internet, c'est une loi en faveur des gros opérateurs établis et acteurs économiques, au détriment du citoyen qui a vu le jour.
C'est donc sur le plan judiciaire que se déroulera un combat à l'issue incertaine pour la défense d'internet. Comme pour la directive sur la conservation des données de 2006 qui a finalement été invalidée par la Cour de Justice de l'Union Européenne en avril 2014, après un long processus judiciaire.
Le même jour, le sénat français a adopté la loi sur la surveillance des communications internationales[3], qui vient se greffer sur la loi renseignement pour combler le volet qui avait été censuré par le conseil constitutionnel dans une décision marquant la démission des sages qui laisser promulger une loi contraires aux droits fondamentaux protégés par le droit international[4][5].
Mais dans le cas de la France, il semblerait que même les décisions de la CJUE soient ignorées, en effet au lieu de revoir sa copie sur la rétention des données, la France a au contraire renforcé la collecte et la rétention des données au travers de la loi de programmation militaire.
Par contre si le conseil constitutionnel français a démontré son inefficacité, la CJUE elle semble être le dernier rempart pour défendre les libertés des internautes et des citoyens.[6]
C'est en ce moment que le parlement européen décide du futur de l'internet lors du vote en deuxième lecture du texte dont l'enjeu est celui de la neutralité des réseaux.
En attendant que le résultat du vote soit connu, pour en savoir plus sur les enjeux vous pouvez lire ou relire le point fait par numerama[1], les billets de la quadrature du net[2][3] ou consulter le site de la campagne "save the internet"[4].
Récemment l'industrie de la publicité en ligne a fait son mea culpa[1].
Face au nombre croissant d'internautes qui ont recours à des bloqueurs de pubs, au prix des publicités qui s'effondre à cause notamment de facebook et à des pratiques de plus en plus douteuses alors que les internautes sont de plus en plus soucieux de faire respecter leur vie privée, e modèle de la publicité en ligne commence à être sérieusement remis en cause.
Dans ce contexte, il n'est pas étonnant de voir le plus gros marchand de publicité en ligne, google, s'essayer à une nouvelle forme de monétisation sous la forme d'un abonnement payant "youtube red"[2] pour retirer les publicités de youtube qui sera mis en place le 28 octobre prochain aux U.S.A. avant d'être progressivement étendu à l'échelle globale.
Ce qui est inattendu c'est que google dit en substance aux créateurs de contenus qui font tout l'intérêt de youtube: « si vous ne signez pas pour mettre vos vidéos dans youtube red, vos vidéos seront désactivées ». Une méthode qu'on pourrait à peu de choses prêt qualifier de racket.
Beaucoup sont ceux qui se demandent pourquoi payer quand on peut bloquer gratuitement les publicités avec un outil comme ublock origin[3] qui bloque aussi les traqueurs alors que si youtube red fait dispaître les pubs de youtube, la surveillance, la traque et le "profiling" seront toujours de rigueur comme avec tous les prduits et services estampillés google.
Aujourd'hui dimanche 18 octobre se termine la consultation publique sur le projet de loi pour une république numérique.
Débutée le 26 septembre, il s'agit d'une première innovante[1], le gouvernement a mis en place un site web pour recueillir l'avis, les remarques et les eventuelles proposition du public pour le projet de loi sur la république numérique qui devrait enfin créer l'habeas corpus numérique que l'on nous promets depuis 2013.
Alors que l'initiative arrive à son terme c'est près de 20 000 participants, 8000 propositions et presque 135 000 votes recueillis.
On pourra remarquer que les défenseurs des libertés fondamentales que sont la quadrature du net ont joué le jeu et fait plusieurs propositions[2] que je vous invite par ailleurs à soutenir. Mais aussi l'april[3] l'association de promotion du logiciel libre, framasoft l'association dédiée à la promotion du libre et d'autres encore[4] qui ont fait des propositions qui méritent d'être soutenues.
On notera que la plupart de ces propositions font l'unanimité des votes exprimés, alors que la question du vote par internet est rejetée par la plupart des personnes qui se sont exprimées.
Le gouvernement s'est engagé à répondre aux points qui auront accumulé le plus de support exprimé.
N'attendez pas pour faire entendre votre voix, une simple adresse email suffit pour s'inscrire. La marche à suivre est expliquée par l'april[3].
Je profite de l'annonce décision du gouvernement de mettre un terme à l'avantage fiscal accordé au gazole[1] pour rappeler qu'il existe un site web gouvernemental des prix des carburants en France.
Disponible à l'adresse http://www.prix-carburants.gouv.fr/, ce site basé sur l'open data ou données ouvertes[2] et l'obligation aux stations de déclarer chaque jour leur prix avait défrayé la chronique en 2013, lors de la mise en place d'une exception au principe de gratuité des données publiques imposé en 2011 spécifiquement pour les prix des carburants[3].
Il est aussi possible depuis l'onglet "Votre itinéraire" du site d'obtenir la liste de toutes les stations sur un trajet donné ainsi que les prix qu'elles pratiquent.
Alors que la cour de justice de l'union européenne vient d'annuler le "safe harbor" accordé aux états-unis[1], qui permettait aux entreprises américaines d'importer aux USA des données personnelles de citoyens européens, le problème du respect de la vie privée sur le web est plus que jamais d'actualité.
C'est une bonne occasion pour présenter Tonton Roger. Tonton Roger c'est un moteur de recherche pour le web, un métamoteur qui regroupe les résultats d'autres moteurs de recherche et empêche ces moteurs de vous traquer et de vous identifier comme le fait google par exemple.
Tonton Roger est un service proposé par framasoft l'association de promotion de la culture libre et des logiciels libres.
Framasoft repose entièrement sur les dons pour fonctionner, aussi si le coeur vous en dit vous pouvez les soutenir en faisant un don via https://soutenir.framasoft.org/ (framasoft est une association reconnue d'intérêt général, un don ouvre droit à une réduction d'impôts)
Le 1er octobre est entrée en vigueur la nouvelle réglementation visant à simplifier les numéros spéciaux.
Cette réglementation harmonise les tarifs en supprimant la distinction fixe/mobile pour l'origine de l'appel. Autrement dit c'est maintenant le même tarif qui s'applique qu'on appelle d'un fixe ou d'un mobile.
Désormais il y a 3 catégories de numéros:
- les numéros verts: gratuits, les appels vers ces numéros ne sont pas décomptés des forfaits.
-les numéros gris: prix d'un appel normal vers un fixe en France, gratuit si l'on dispose d'un forfait illimité vers les fixes en France.
- les numéros violets: numéros surtaxés, prix de l'appel normal auquel s'ajoute le prix du service qui est compris entre 0,05 euros et 0,80 euros la minute pour un numéro violet à 10 chiffres et pouvant aller jusqu'à 3 euros par appel pour un numéro court.
Pour savoir quel tarif s'applique à un numéro donné, un site web d'annuaire inversé a été mis en place www.infosva.org (pour Infos Services à Valeur Ajoutée).
"Ma grand-mère, la crème fraîche et les RG #DansTonFlux42", une petite mise en scène des effets de la surveillance généralisée:
"Rien à Voir.", montage mettant en parallèle la surveillance de masse aux états unis et la surveillance de masse que veut mettre en place le projet de loi sur le renseignement:
La question de la nocivité des ondes radio, notamment dans le cas du wifi, est un question que nous sommes nombreux à nous poser.
Le magazine Canard PC Hardware a mené son enquête et a consacré un dossier dans son numéro 13 à ce susjet.
Ce dossier est disponible sur internet et dedans les journalistes de CPC nous expliquent ce que sont les ondes et les rayonnements, rappellent les normes en vigueurs et présentent les différents acteurs du débats avant d'entrer dans le vif du sujet.
La vallée d'Aspe est riche en associations, et quoi de mieux pour faciliter le fonctionnement d'une association qu'un logiciel libre de gestion associative ?
Aussi permettez moi de vous présenter garradin, destinés aux petites à moyennes structures, il s'agit d'une solution simple et complète entièrement en français qui propose:
♦ gestion des adhérents: cotisation, rappels, courriers groupés, adhésion en ligne,…
♦ comptabilité: compta à double entrée, bilan comptable, compte de résultat, rapport annuel, import/export,…
♦ site web public: gestionnaire de contenu facile à prendre en main, édition collaborative, blog, %u2026
♦ site web interne: wiki réservé aux adhérents, protection par mot de passe, chiffrement,… (prochainement partage de document avec possibilité d'accès restreint).
♦ mais aussi sauvegarde manuelle et automatique ainsi qu'import/export des données dans un souci d'intéropérabilité.
Il y a à peine une semaine, le ministre de l'intérieur comme le ministre de la défense et le premier ministre avant lui démentait son existence à l'assemblée.
Dimanche dernier le président de la république a confirmé, peut-être involontairement, lors d'une entrevue télévisée son existence. Il s'agit du programme de surveillance massive des français qui oeuvre sans contrôle et en toute illégalité que nous avait révélé le journal le Monde en 2013: le PNCD pour Plateforme Nationale de Cryptanalyse et de Décryptement.
Cette intervention génante du président révèle que le gouvernement ment depuis plusieurs années aux citoyens et aux élus, un bel exemple démocratique qui rejoint les suppressions plus ou moins discrètes (voir ci-dessous) des interventions génantes relatives à ce projet de loi et ce ministre de l'intérieur qui nie l'existence d'une liberté fondamentale à l'encontre du droit constitutionnel français et international.
C'est une nouvelle initiative de données ouvertes (open data) qui vient de voir le jour, regroupant les données de La Poste, de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) auxquelles viennent s'ajouter les contributions mais aussi des collectivités, des communes, des SDIS mais aussi des citoyens sur un modèle collaboratif qui n'est pas sans rappeler openstreemap.
La Base Adresse Nationale voit ainsi le jour avec 25 millions d'adresses qui sont mise à disposition soit gratuitement en échange d'une participation collaborative ou sur un modèle payant.
À destination aussi bien des acteurs publics (pompiers et services d'urgence, collectivités, citoyens) que privés (fabricants de gps, service de cartes en ligne, etc.) cette initiative pourrait, à l'image de celle du Danemark, représenter plusieurs dizaines de millions d'euros économisés par l'état.
L'occasion de rappeler l'existence du site nosdeputes.fr observatoire citoyen de l'activité parlementaire à l'Assemblée Nationale.
Le site nosdeputes.fr est l'évolution de l'initiative deputesgodillots.info lancée en 2009 suite au vote à l'assemblée du projet de loi "création et internet" plus connu sous le nom de loi hadopi.
Mais ça ne s'arrête pas là, il existe aussi la version pour le Sénat avec le site nossenateurs.fr ainsi que le site lafabriquedelaloi.fr qui permets d'explorer et de visualiser la procédure parlementaire.
Avec 30 députés présents sur les 577 que compte l'assemblée, l'article 2 du projet de loi sur le renseignement a été voté avec 25 voix contre 5.
On sait que l'absentéisme est l'usage à l'assemblée nationale, mais pour le vote du passage à un état policier de surveillance permanente automatisée qui inverse la présomption d'innocence on aurait pu s'attendre à ce que les députés défendent les valeurs démocratiques.
Au lieu de ça nous sommes gratifiés d'une annonce qu'au nom de la liberté il nous faudra renoncer à nos libertés par le député Christian Estrosi
Reste à savoir sie les acteurs français du numérique qui se sont annoncés contre la surveillance généralisée sur le site http://ni-pigeons-ni-espions.fr/ vont effectivement s'exiler comme l'ont annoncés les principaux acteurs de l'hébergement français. (incluant ovh qui n'est que le 3eme hébergeur internet mondial, qui héberge notamment le site hahd.fr).
Suivront des billets sur les moyens pour se protéger de cette surveillance généralisée, notamment le chiffrement de bout en bout ou encore le réseau tor.
C'est la question que thinkerview posait début 2014 à Éric Filiol lieutenant colonel de l'armée de terre spécialiste de cryptoanalyse au sein de la DGSE et Jérémie Zimmerman co-fondateur de la quadrature du net.
Le point qui dérangeait alors Éric Filiol, c'est l'inversion de la présomption d'innocence en une présomption de culpabilité, ainsi que la tendance des états démocratiques à se tourner en états policiers numériques. Or en ce moment-même le processus est en cours pour qu'en France ça devienne la loi.
C'est du projet de loi sur le renseignement dont il est question, une loi liberticide à de nombreux niveaux, mais en particulier elle instaure une surveillance généralisée des citoyens et supprime le secret des correspondances qui est le nécéssaire précurseur à la liberté d'expression sans laquelle il ne peut y avoir de processus démocratique. Et ce en court-circuitant le pouvoir judiciaire.
Tandis que ce projet de loi est éxaminé en procédure d'urgence et que le rapporteur désigné est en conflit d'intérêt, on ne compte plus les oppositions à ce projet de loi qui semble faire unanimité contre lui.
Alors que le rôle de l'état dans l'envoi de données de surveillance de citoyens français vers les états-unis dans le cadre du programme lustre est une question restée sans réponse et Après s'être fait remarquer pour avoir rendu possible la surveillance généralisée des populations en Birmanie avec alcatel, en Libye avec Bull/amesys mais aussi Qatar, Maroc, Dubai, Kazakhstan, Arabie Saoudite, Gabon pour ne citer que ceux là, si on ne fait rien c'est au tour des français d'être la cible d'un appareil de surveillance généralisée étatique permanente sans contrôle judiciaire.
Les opposants à ce projet de loi viennent de tous bords: fédération internationale des droits de l'Homme, amnesty international, la ligue des droits de l'Homme, l'arcep (l'autorité de régulation des communications électroniques), le conseil national du numérique, le conseil de l'Europe, l'ordre des avocats de Paris, reporters sans frontières, le syndicat des avocats de France, le new york times, le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité, le syndicat de la magistrature, le Centre d'Études sur la Citoyenneté, la Commission nationale informatique et libertés, le juge anti-terroriste Marc Trévidic, etc.
Que peut on faire dans les 6 jours qui restent avant le vote solennel de cette loi ?
Appeler députés et élus pour leur faire savoir qu'on est contre cette loi et leur rappeler qu'ils sont nos représentants, les interpeler via internet pour leur demander de prendre position publiquement. Et pour ce faire, le site sous-surveillance.fr a été mis en place par gandi (société pionnière de l'Internet en France). Ce site recense les députés et les moyens de les contacter, n'hésitez pas, faites circuler l'information autour de vous et contactez les députés pour qu'ils ne laissent pas cette loi passer.
Tablette: « outil de consommation passive et de divertissement, ne requérant aucune compétence d%u2019utilisation, dont le système rigide reste difficile à faire évoluer et le matériel impossible à réparer ou améliorer. »
L'entrée de la tablette tactile au programme de la maternelle a inspiré Gee qui nous a déssiné une BD publiée sur le framablog. pour exprimer en images tout ce qu'on pense cette mesure aberrante.
Hier soir un billet d'humeur et d'humour proposant de rebooter la France en 10 étapes s'est trouvé en résonance avec des internautes citoyens qui en moins de 24h se sont appropriés l'idée qui est devenue une initiative.
Cette initiative a déclenché un bouillonnement participatif d'idées et de réflexions pour une France où chacun aurait sa voix, où par exemple voter serait pour appliquer des idées au lieu d'élire des individus formant une oligarchie.
En 24h a commencé à se former une communauté à laquelle nous sommes tous invités à participer à contribuer. Et par la force du nombre et de nos implications à transformer cette initiative en mouvement populaire qui pourrait véritablement rebooter la France.
C'est en Bretagne et plus précisément dans les Côtes d'Armor que se trouve la commune de Lannion qui a la particularité d'avoir entrepris depuis plusieurs années une politique numérique axée sur la philosophie du logiciel libre et du modèle collaboratif.
Aujourd'hui, le parc informatique de la ville et des écoles est désormais à 90% équipés du système d'exploitation libre GNU/Linux à la place de Windows et les logiciels équipants ces ordinateurs sont à 90% des logiciels libres au lieu de logiciels propriétaires.
Puis Lannion s'est lancé dans les données ouvertes (open data) avec le partage des données publiques et le concours Innov@Lannion pour inciter les citoyens à utiliser ces données qui a connu un certain succès.
La prochaine étape pour Denis Rohou et Fabien Canevet, les conseillers municipaux en charge de la politique numérique, c'est la fabrication de matériel libre à imprimer soi-même avec une imprimante 3D.
Alors que l'état dépense plusieurs centaines de millions d'euros chaque année pour des licences de logiciels propriétaire dans un contexte économique difficile on peut se demander pourquoi l'exemple de Lannion ne se généralise pas.
Parce que la sécurité numérique passe par la connaissance et l'implication personnelle, voici security in a box, la trousse d'outils et de tactiques de sécurité numérique.
Créée initialement à destination des défenseurs des droits de l'Homme et les médias indépendants, elle regroupe un livret pratique qui aborde les enjeux de sécurités ainsi que des guides pratiques portant sur un logiciel spécifique afin de sécuriser votre ordinateur, protéger vos données ou préserver la confidentialité de vos communications sur Internet.
Sans pour autant être la panacée, c'est un bon point de départ pour qui souhaite prendre en main et améliorer sa sécurité numérique.
Si vous aussi vous vous êtes déjà demandé comment en enregistrer une page web complète sous forme d'image, et bien c'est possible avec firefox (sans utiliser d'extension) avec cette astuce:
- appuyer sur les touches MAJ et F2 pour appeler la console de commande de firefox
- dans la console,taper: screenshot --fullpage
- valider la commande avec entrée
voila! firefox à enregistré dans le dossier de téléchargement une capture de la page web sous forme d'image.
Le DNS, c'est un morceau d'infrastructure d'internet primordial et pourtant invisible pour l'internaute. À la manière d'un annuaire téléphonique qui fait correspondre noms et numéros de téléphones, le DNS est le mécanisme en charge de la correspondance entre noms et adresses réseau. Par exemple le nom hahd.fr correspond à l'adresse réseau 213.186.33.2 et quand on demande à accéder à hahd.fr, c'est le DNS qui fournit l'adresse réseau correspondante (ce qu'on appelle la résolution DNS) et permets qu'une requête soit adressé à la bonne machine qui y réponds en renvoyant le contenu correspondant.
La censure administrative c'est l'application du nouveau paquet de lois liberticides[1][2] qui crée une censure par le pouvoir éxécutif qui ne passe pas par un juge, faisant fi de la séparation des pouvoirs et des fondements démocratiques de la république. Des lois qui ont été applaudies des deux mains à l'assemblée par le PS et par l'UMP, qui font le jeu du FN qui serait bien content si il arrivait au pouvoir d'hériter de ce terrible appareil qui permets de caractériser les dictatures.
Grace aux alertes lancées par les défenseurs des libertés fondamentales depuis plusieurs années, on sait que ces appareils de censure ne touchent quasiment pas leurs cibles mais affectent la quasi-totalité des citoyens, et qu'une fois mis en place au titre d'exception, ces mesures sont élargies pour devenir l'usage et une porte ouverte à toutes sortes d'abus[3].
En début de semaine la mise en place de la première censure administrative illustre le problème: elle s'avère abusive et inefficace. ce qui n'a pas manqué de faire fleurir des publications qui traitent de l'aspect technique[4] ou légal ou encore relèvent les problèmes que ça pose[5] et soulèvent des questionnements sur ce qui va suivre.
PS: À noter que cette censure ne cible que les gros opérateurs nationaux et que les petits opérateurs locaux ne sont pour l'instant pas visés. Ce qui mets en évidence les dangers de la concentration et la centralisation auprès d'une poignée d'opérateurs.
Internet est pensé de sorte que chaque ordinateur connecté au réseau des réseaux puisse être un participant actif. Un fonctionnement qui lui confère un caractère unique par rapport aux médias de masse traditionnels à sens unique.
Ce fonctionnement a été limité pendant des années par l'aspect asymétrique de l'ADSL (qui empêche d'envoyer autant qu'on peut recevoir), par les fournisseurs d'accès qui interdisent d'héberger soi-même ses services internet ou qui limitent artificiellement la capacité d'émettre comme Orange et l'aspect technique réservait ça aux plus motivés.
Une regrettable conséquence est que les internautes ont massivement renoncé à leur liberté et leurs données personnelles en échange de la facilité et de l'aspect pratique de souscrire à des services privateurs provenant d'acteurs privés qui centralisent tout dans leurs ordinateurs, on citera google, facebook ou encore apple pour les plus connus.
Avec la fibre nous avons bon espoir de revenir à des débits symétriques, et s'est amorcé depuis quelques temps un mouvement de retour aux valeurs fondatrices de l'internet duquel émergent des solutions basées sur le logiciel libre visant à rendre abordable l'auto-hébergement de services internet.
C'est le cas de yunohost qui vient de sortir dans sa version 2. Il s'agit du travail de deux jeunes français qui permets facilement d'auto-héberger ses emails, un webmail, un wiki, un blog, ses fichiers, ses contacts, son agenda, son propre réseau social, ses transferts bittorrent, messagerie instantanée et bien plus encore.
Je vous invite à aller voir le site officiel et à essayer la démo dans votre navigateur et pourquoi pas à franchir le pas de l'auto-hébergement vous aussi.
Nous sommes en 1995, ce sont les débuts de l'Internet grand public et France Télécom veut interdire Internet en France en imposant des tarifs éxagérément élevés. Une position confirmée un peu plus par Jacques Dondoux ce directeur général des télécoms à qui on doit le kiosque du minitel qui rapporta des sommes considérables à l'opérateur tout en bloquant toute innovation pendant 20 ans.
Cette position de l'opérateur historique n'a pas vraiment changé au cours du temps, en 2005 France Télécom écope d'amendes records d'un total de 120 millions d'euros pour avoir pendant des années bloqué l'accès au marché de gros à ses concurrents et n'avoir pas respecté une injonction de baisser ses tarifs[1].
En 2008 c'est le début du déploiement de l'Internet très haut débit par fibre optique en France c'est 100Mbits/sec symétriques pour à peine plus cher que l'ADSL, mais c'est aussi les soupçons qu'Orange maquillent ses résultats pour cacher sa position dominante illégale, un appel à baisser ses tarifs et les craintes qu'Orange utilises ces finances pour imposer sa domination de l'internet fibre optique[2]. Des craintes qui semblent se concrêtiser à la vue de l'écart qui se creuse depuis fin 2012 entre Orange et les autres opérateurs[3], et pour la fibre optique comme du temps de l'ADSL, il faut des années de procédure pour qu'Orange lève un blocage à la concurrence[4].
Quand on sait que le déploiement de l'infrastructure fibre optique avec 20 milliards de fonds publics pour l'internet très haut débit est soumis à cet adversaire historique de l'internet en France qu'est Orange, comme nous l'explique Benjamin Bayart[5], on est en droit de s'inquiéter de l'avenir de l'internet français et de se demander ce que font les élus.
Jusqu'à présent réservés aux titres de séjour et aux frais d'appel d'une décision de justice, le timbre fiscal dématérialisé est depuis peu disponible pour les passeports.
Il se présente au choix sous la forme d'un document pdf, d'un code QR (code barre en deux dimensions) ou d'un code à 16 chiffres transmis par sms.
Ce timbre fiscal dématérialisé est valable six mois, n'est pas nominatif et est remboursable pendant un an.
Son prix est identique à celui du timbre papierdisponible auprès des buralistes, ce qui pose la question de la part qui leur est reversée, une somme qui représente neuf cent millions d'euros annuels.
La procédure sera étendue aux cartes nationales d'identité et aux permis de conduire d'ici 2016.
À l'occasion de la récente publication du palmarès 2015 du label « villes internet », dont l'appelation évolue pour « Territoires, villes et villages Internet », voici un petit retour depuis 2013 au travers de trois articles publiés sur zdnet sur la situation du numérique au sein des collectivités locales.
Le label « villes internet » c'est l'équivalent du label bien connu « villes et villages fleuris » mais pour le numérique. Créé en 1999 et décerné aux collectivités locales qui mettent en oeuvre une politique publique numérique locale, bien qu'à mon avis ce label soit insuffisant il sert d'indicateur de l'implication des collectivités dans le monde numérique.
En 2013, malgré un bond dans les attributions du label, force était de constater que seule une petite minorité des collectivités locales s'impliquent dans le numérique. Parmi les attentes on peut citer une communication bidirectionnelle au lieu d'un simple journal municipal en ligne, des accès internet gratuits, des consultations des citoyens par voie électroniques, des cartes interactives et tous ces usages auxquels l'internaute citoyen s'est habitué au cours des 10 dernières années.
En 2014, force est de constater que la fracture numérique entre citoyens et collectivités est bien installée et qu'elle s'agrandit. En dix ans les citoyens sont devenus des internautes, passant de 12 millions en 2001 à plus de 40 millions en 2013, tandis les collectivités sont déconnectées de la réalité d'internet. Le nombre de collectivités dotées du label « villes internet » n'a que peu évolué depuis 2004, et celles qui sont labéllisées stagnent ou auraient dû régresser. Les labels arborant 4@ et 5@, les seuls indiquant une implication notable dans le numérique, couvrent moins de 6% de la population. Tandis que les citoyens ont adopté massivement le numérique, pour la très grande majorité des élus le numérique n'est malheureusement toujours pas à l'ordre du jour.
En 2015, c'est une autre fracture numérique qui est mise en avant, celle-ci concerne les collectivités avec d'un côté une minorité passée au numérique avec succès depuis un certain temps et qui ne cesse de s'améliorer et de l'autre l'écrasante majorité des retardataires qui n'ont pas encore franchi le pas, ainsi que celles dont l'effort n'est pas à la hauteur des attentes.
Alors que les critères d'obtention des 4@ et 5@ augmentent (promotion des usages d'internet, facilitation des échanges entre citoyens et d'interpellation entre élus et citoyens, promotion du logiciel libre, lutte contre la fracture numérique,...), les meilleurs vont bien au delà, creusant d'autant plus l'écart avec les retardataire. Le numérique est sans conteste une nécéssité pour l'attractivité ou à défaut la survie des territoires, ce qui se traduit par l'appartion d'un nouveau vecteur de mobilisation en faveur du numérique: la peur de disparaître.
Ces fractures ne vont pas se résorber toutes seules et plus le temps passe plus l'addition va être salée. Alors que l'état investit 20 milliards d'euros dans le plan France très haut débit qui va déterminer le futur numérique du pays, doit on s'inquiéter que l'on fasse reposer la réussite du projet sur des élus qui maintiennent leurs territoires à l'état de désert numérique ou qui gaspillent l'argent public dans des délégations de service publique et réseaux d'initiative publique, qui comme nous l'explique Benjamin Bayart dans la conférence Fibre Optique : comment ruiner une bonne idée..., relèvent de la subvention déguisée aux gros opérateurs nationaux et sont autant d'obstacles au développement numérique des territoires ?
Pour moi, il est clair que si nous citoyens ne faisont rien alors rien ne changera et c'est notre rôle de citoyens d'interpeller nos élus pour les pousser à agir, à engager la collectivité dans le numérique et à défendre un aménagement du territoire qui favorise le développement local à l'image du 'schéma directeur de l'aménagement numérique porté par Ardèche Drôme Numérique qui évite les écueils de celui qui est actuellement proposé pour les Pyrénées Atlantiques.
OpenStreetMap ou OSM pour les habitués, c'est cet effort collectif et collaboratif débuté en 2004 de créer une carte sous licence libre couvrant notre planète.
Ce projet fait régulièrement parler de lui que ce soit pour son adoption dans le cadre de l'aide humanitaire d'urgence comme dans le cas du séisme de 2010 Haïti ou pour l'épidémie ébola en Afrique de l'ouest ou plus proche de nous quand l'association paloise pour les logiciels libre PauLLA qui, profitant de la présence d'un réseau fibré très haut débit à Pau et d'une infrastructure appropriée, y installe un serveur dédié à OpenStreetMap qui dessert entre autres la France, l'Espagne, le Portugal et l'Italie (article de sudouest, un article de la république).
Aujourd'hui OSM ajoute une corde à son arc en offrant la possibilité de calculer un itinéraire piéton, cycliste ou automobile directement depuis le site web. Une fonctionnalité qui était très attendue et qui repose sur les moteurs MapQuest et Graphhopper déjà utilisés par Open Source Routing Machine(OSRM).
La plaquette stop-djihadisme du gouvernement n'en finit pas d'être détournée et tournée en ridicule, celle-ci nous vient de la quadrature du net pour mettre en garde contre les dérives autoritaires:
Pour inaugurer les « Petites histoire d'Internet » qui parlera d'actualités, de vulgarisation et d'autres choses en rapport avec Internet, voici une courte vidéo de vulgarisation qui traite de la neutralité des réseaux.
La neutralité des réseaux est une nécéssité pour préserver le bon fonctionnement d'Internet mais aussi les libertés fondamentales notamment la liberté d'expression.