Nous sommes en 1995, ce sont les débuts de l'Internet grand public et France Télécom veut interdire Internet en France en imposant des tarifs éxagérément élevés. Une position confirmée un peu plus par Jacques Dondoux ce directeur général des télécoms à qui on doit le kiosque du minitel qui rapporta des sommes considérables à l'opérateur tout en bloquant toute innovation pendant 20 ans.
Cette position de l'opérateur historique n'a pas vraiment changé au cours du temps, en 2005 France Télécom écope d'amendes records d'un total de 120 millions d'euros pour avoir pendant des années bloqué l'accès au marché de gros à ses concurrents et n'avoir pas respecté une injonction de baisser ses tarifs[1].
En 2008 c'est le début du déploiement de l'Internet très haut débit par fibre optique en France c'est 100Mbits/sec symétriques pour à peine plus cher que l'ADSL, mais c'est aussi les soupçons qu'Orange maquillent ses résultats pour cacher sa position dominante illégale, un appel à baisser ses tarifs et les craintes qu'Orange utilises ces finances pour imposer sa domination de l'internet fibre optique[2]. Des craintes qui semblent se concrêtiser à la vue de l'écart qui se creuse depuis fin 2012 entre Orange et les autres opérateurs[3], et pour la fibre optique comme du temps de l'ADSL, il faut des années de procédure pour qu'Orange lève un blocage à la concurrence[4].
Quand on sait que le déploiement de l'infrastructure fibre optique avec 20 milliards de fonds publics pour l'internet très haut débit est soumis à cet adversaire historique de l'internet en France qu'est Orange, comme nous l'explique Benjamin Bayart[5], on est en droit de s'inquiéter de l'avenir de l'internet français et de se demander ce que font les élus.