Sur les sentes du hameau d'Aubise.
Posté par un ancien adhérent le 25/02/2011 @ 23h51
Vendredi 26 février . Que fais-tu René cet après-midi? Je vais t'étonner, j'abandonne les dossiers et je pars marcher vers le hameau d'Aubise. Tu me surprends, ne rentre pas trop tard.
Les jumelles, de bons tennis, le bâton et me voilà parti en voiture jusqu'au pied de l'étroite route à la sortie du Baralet, à la hauteur de la ferme Apiou dont les multiples toits de vielle ardoise et la succession de bâtiments de pierres me plonge chaque fois dans un respectueux souvenir de ces bâtisseurs, ces femmes et ces hommes de la montagne, maîtres de ces pentes par leur labeur, leur bon sens rural , leur solidarité et leur ingéniosité.
A vrai dire,je vous l'avoue, je l'avais sentie, je l'avais devinée cette exceptionnelle après- midi de soleil, de lumière, de douceur .Oui! un moment très court à savoir saisir pour savourer ces instants de bonheur, de bienheureuse douceur que nous aimerions partager avec tant d'êtres humains qui ne connaîtront jamais la beauté, l'ambiance, de cette immensité montagnarde aujourd'hui entourée de crêtes enneigées immaculées par les flocons de la dernière nuitée.
Un arrêt à la maison de Marie, faire semblant de prendre les quatre marches et se mettre à rêver en plongeant le regard vers le village d'Urdos.Combien d'images, combien de phrases traversent ma mémoire me transportant vingt-cinq années en arrière tout en me figeant dans une rétrospection qui m'émeut et me saisit.
Le sentier qui mène à la ferme Labourdègne est déjà bordé des premières fleurs qui semblent hésiter à sortir de la terre encore froide comme craignant un nouveau coup de gel. Les fortes pluies récentes nous offrent de multiples filets d'eau rieuse a travers feuilles et pierres contrastant avec nos images de l'été.
Sur ce splendide belvédère d'Aubise, au quartier LACAZETTE, la maison Labourdègne récemment rénovée
m'offre enfin une zone de repos et surtout dans le creux de ma main expérimentée de belles gorgées d'eau plus que fraîche, volées à la cascade permanente de l'abreuvoir fait de lauzes et certainement plus que centenaire.
Alors me vient une idée. Faire partager à Frédéric que je devine dans son bureau de Laroin cet instant que je vis et qui va le rendre fou de jalousie amicale tant il aime sa vallée et ces pentes qu'il sonde à la recherche de sources domptées pour desservir les résidences environnantes.Il partage mon immense plaisir et se promet de me rendre la pareille.Bon week-end quand même Frédéric!¨
Plus haut le COURAÛ de Marcel semble attendre sa venue comme si déjà cette exceptionnelle journée, comme d'été,annonçait son arrivée.
Prenons la route pentue d'Aubise, accélérons le pas car le soleil semble vouloir se cacher derrière la " Mèze" si chère aux Bergers de Banasse. Je sens que les chevreuils vont sortir à l'orée blanchâtre des si nombreux bouleaux des Coundres. Les prairies du Bérat du bas sont dans l'ombre. La typique rue d'en bas d'Urdos contraste avec le secteur ensoleillé du quartier du haut.Un arrêt à la maison "Troussilh", à la maison "Bignoles", une pensée pour Jean-Pierre et pour toutes ces familles de ce quartier témoin d'une vie très dure car souvent desservie par la rudesse et la tristesse de très sombres hivers.
"Je n'ai pas rencontré une âme" et pourtant tout au long de cette merveilleuse après-midi de fin février j'ai parlé aux dix familles comme encore installées du Labaig jusqu'au Béziat apportant par leur travail, leur organisation familiale, leur organisation communautaire non seulement la vie mais aussi la chaleur de l'accueil montagnard, les sentiments plus que fraternels issus de cette vie faite de souffrance mêlée à tant de beautés, de lumière, dans cette véritable symphonie de nos belles Pyrénées.Merci bel hameau d'Aubise de m'avoir fait rêver sur les sentes du Baralet! René ROSE.
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commentaire de marie le 26/02/2011 @ 07h14
bonjour je viens de voir la web cam sur la vallée que c beau une vraie carte postale elle me manque tant ma vallée à bientôt marie
commentaire de marie le 28/02/2011 @ 08h08